Triste France
J'ai décidé de prendre dix minutes, montre en main, pour évoquer les piteuses éliminations françaises en coup de l'UEFA. Et encore, dix minutes, c'est bien payé au regard des prestations fournies...
Commençons par Marseille qui devait remonter deux buts aux ukrainiens du Shakthar. La mission s'annonçait périlleuse mais largement possible, le club phocéen baignant dans une douce euphorie depuis qu'il occupe la tête de la L1. Mais Donestk n'est pas Grenoble et les marseillais ont vite été douché par un but de Fernandinho. Dès lors, c'était mission impossible pour des Olympiens désespérants de maladresse devant le but. L'égalisation de Ben Arfa avant le pause ne fut qu'une illusion (il fallait 3 buts supplémentaires pour se qualifier...) et les ukrainiens poussèrent le vice jusqu'à l'emporter en toute fin de rencontre, 2-1.
Si Liverpool propose un jour un séminaire "comportement à adopter en coupe d'Europe", quelqu'un pourrait-il y inscrire les marseillais ?
Venons-en aux clowns de la soirée, la joyeuse troupe du PSG. Au match aller, les parisiens n'avaient absolument rien montré, imaginant sans doute que leur triste 0-0 leur laisserait une belle marge au retour. Et hier soir, le moins que l'on puisse dire, c'est que les parisiens ont fait le spectacle ! Mention spéciale pour Landreau, héros du match, qui a trouvé le moyen d'envoyer la balle dans son propre but grâce à un bel "effet rétro". Le PSG était déjà mené 1-0 à ce moment là. Mais Landreau ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin, il relâcha donc un coup-franc dans les pieds de dénommé Vokojevic qui ne se fit pas prier pour marquer et mettre le PSG dans la cuvette des toilettes européennes, tout en prenant soin de tirer la chasse.
Finalement, je me dis que je n'aurais pas du pester à propos des éliminations prématurées des clubs français en UEFA.Il vaut sans doute mieux se faire éliminer dans l'anonymat des premiers tours plutôt que de faire rire l'Europe sous les projecteurs des quarts de finale.
A noter que les demi-finales seront 100% nationales avec d'un côté le duel ukrainien entre le Shakthar Donetsk et le Dinamo Kiev et de l'autre une opposition teutonne entre Hambourg et le Werder Breme.